Retour 3 déc. 2019

Des mesures d’insertion qui portent leurs fruits

Dans le catalogue des mesures d’insertion proposées par l’Hospice général, il en est une, toute récente, qui commence à présenter des résultats encourageants, la mesure d’entraînement en entreprise (MEE). L’institution a fait d’une pierre deux coups en plaçant dans cette mesure une vingtaine de bénéficiaires de l’aide sociale pour faire fonctionner son tout nouveau centre de numérisation des documents. Michaël a vu sa situation connaître une évolution rapide. Témoignage.


Michaël (29 ans)


« Après mon CFC d’informaticien décroché au CEPTA, je me suis retrouvé confronté à une rude concurrence sur le marché du travail, n’étant pas de taille à rivaliser avec les nombreux candidats détenteurs de diplômes. J’ai donc émargé très jeune déjà à l’Hospice général, pour une courte période, pensais-je. D’abord pris en charge par Point jeunes, au vu de mon âge, mon dossier a ensuite été transféré dans le centre d’action sociale (CAS) de mon quartier où je suis tombé sur une assistante sociale soucieuse de me remettre sur des rails solides. Après les mesures PRO d’évaluation de ma capacité de réinsertion, j’ai été pris en charge par le Service de réinsertion professionnelle (SRP), où j’ai bénéficié de différentes mesures (OSEO, l’agence TrT) qui m’ont apporté différentes visions du marché du travail et une certaine confiance dans le fait de me rendre à de nombreux entretiens d’embauche.

Michaël forme des stagiaires

J’ai effectué plusieurs CDD de 3 mois, pour le compte de grandes enseignes de distribution. Il s’agissait souvent de venir renforcer des équipes en vue du rush de fin d’années. Cette répétition de petits mandats sans lendemain n’est pas propice à entretenir l’illusion et au bout des 2 années règlementaires passées au SRP, je suis retourné dans mon CAS. On m’a tout de suite fait la proposition d’essayer la MEE qui venait de se mettre sur pied pour le tout nouveau centre de numérisation de l’Hospice général. J’ai bien entendu accepté, même s’il s’agissait à nouveau d’un mandat de 6 mois.

Un enchaînement de circonstances favorables

« J’ai donc débuté comme stagiaire en juillet 2018, montrant des bonnes prédispositions sans compter une aisance en informatique. Rapidement, le centre de numérisation s’est trouvé dans l’obligation d’augmenter son effectif pour  assurer le bon déroulement du déploiement. On m’a alors proposé un statut de temporaire payé par l’agence TrT afin de libérer un poste de stagiaire et ce, jusqu’à fin décembre. Mais avant le terme de ce mandat, on m’a à nouveau proposé un nouveau statut pour encadrer trois stagiaires, avec un CDMax à la clé, jusqu’à fin décembre 2020. Ce qui m’a permis de monter d’une classe salariale, d’endosser de nouvelles responsabilités et bien entendu, de sortir enfin de l’aide sociale !

Je suis content de prendre sous ma coupe des stagiaires car j’aime bien transmettre les connaissances dont on m’a fait bénéficier auparavant. Il y a une très bonne ambiance et de l’entraide entre encadrants et stagiaires. Le travail s’en trouve par ailleurs plus fluide. Nous venons tous de milieux différents et c’est un enrichissement. Chacun ici bénéficie de la même chance et d’un encadrement de qualité pour recevoir à la fin un certificat de travail qui devrait représenter un bon coup de pouce pour postuler ultérieurement.

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Michaël accompagne une de ses stagiaires