Retour 23 avr. 2020

Pascale et Sandra, deux infirmières du Programme santé migrants en première ligne

Elles sont présentes quotidiennement dans les centres d’hébergement collectif pour migrants (CHC) et assurent une présence sanitaire pour les résidents. Elles ? Ce sont les infirmières du Programme santé migrants (PSM). 
Travaillant dans les Centres d’hébergement collectif (CHC), elles font partie intégrante du dispositif du Programme Santé Migrants, une unité du Service de médecine de premier recours des HUG (SMPR) chargée de la santé des requérants d’asile attribués au canton de Genève. 

Dans ce cadre, les infirmières du PSM assurent des consultations de 1ère ligne auprès de cette population, à l’hôpital comme dans les lieux d’hébergement collectifs. 

Parmi elles, Pascale et Sandra que nous avons rencontrées. En temps normal, elles s’occupent des CHC de la rive gauche dans lesquels elles consultent de manière hebdomadaire, mais, étant donné le contexte actuel, le travail de Pascale et Sandra se concentre sur les centres d’Anières, de Presinge et de la Seymaz où elles assurent une présence quasi quotidienne, 5j/7. Entretien. 

Pascale et Sandra à Anières
Pascale (à gauche) et Sandra, infirmières du Programme santé migrants (PSM). Ici au centre d'Anières

Qu’est-ce qui a changé pour vous dans cette situation ? 

Nous avons plus de travail avec l’augmentation des permanences dans les centres. Régulièrement, nous frappons à la porte de tous les résidents pour prendre de leurs nouvelles. Nous sommes bien sûr particulièrement attentives aux mesures d’hygiène. Nous avons d’ailleurs remarqué que notre tenue composée d’une blouse et d’un masque suscite quelques questionnements. En effet, les migrants semblent parfois penser que, si nous sommes ainsi vêtues, c’est parce qu’il y a des malades au sein du CHC. Les CHC d’Anières et Presinge étant très éloignés des HUG, nous bénéficions de l’appui exceptionnel d’une équipe mobile de Médecins sans frontières (MSF) que nous pouvons appeler pour réaliser des tests de dépistage COVID-19 dans les CHC, en cas de symptômes évocateurs. 

Comment réagissent les résidents dans cette situation ? 

Ils respectent de manière générale les recommandations : ils restent majoritairement confinés et, lorsqu’ils sortent, ils gardent leurs distances. Ils sont bien informés et ne semblent pas trop inquiets, du moins dans les trois centres où nous travaillons. Seule une minorité se montre angoissée. Nous sommes spécialement attentives à ces personnes ainsi qu’à toutes celles qui présentent des pathologies. 

Comment se passe la collaboration avec les collaborateurs de l’Hg ? 

Nous travaillons en étroite collaboration avec les équipes du terrain et la complémentarité de nos interventions  nous permet de maintenir un haut niveau de vigilance dans la crise sanitaire actuelle.
 

Sandra et Pascale à Anières