Ces hommes qui travaillent à temps partiel

Si nombre de femmes, en particulier celles qui ont des enfants, plébiscitent ou se voient imposer un temps partiel, la question semble également faire son bonhomme de chemin dans l’esprit de ces Messieurs. En tant qu’institution, l’Hg semble plutôt ouverte sur le sujet. Nous avons rencontré plusieurs collaborateurs à temps partiel pour qu’ils nous expliquent leurs raisons.

Aujourd'hui, découvrez le portrait de Nicolas Rogg, animateur au CAD (Centre d’animation pour retraités) à 60%.

Pourquoi travailles-tu à 60% ?

Ça fait très longtemps que je travaille à temps partiel. J’ai d’abord fait ce choix pour m’occuper de mes enfants, qui sont désormais adultes et indépendants. Mais mon temps libre m’a alors permis de suivre une formation en art-thérapie. Aujourd’hui, j’ai mon propre cabinet où j’exerce deux jours par semaine.

As-tu dû faire des sacrifices ?

Je n’aime pas le terme de sacrifice, car je considère cette décision comme un choix éclairé. Cela dit, il est vrai que lorsque mes enfants étaient étudiants, le budget a été un peu serré durant certaines années et j’ai dû faire quelques efforts au niveau financier.

Depuis quand travailles-tu à ce taux ?

Je suis à 60% sur 3 jours depuis mon arrivée au CAD, à l’Hospice général, depuis 14 ans. Le poste était proposé à ce taux dès le départ.

Envisages-tu de modifier (diminuer ou augmenter) ton taux dans les prochaines années ?

Il est vrai que j’ai de plus en plus de travail en tant qu’art-thérapeute. Mais, à 61 ans, je ne vais pas radicalement changer mon organisation d’ici ces 4 prochaines années. Quand je serai à la retraite, je serai plus libre d’exercer dans mon cabinet comme je l’entends.

Penses-tu qu’il s’agisse d’une tendance sociétale (qu’on va vers de plus en plus de temps partiel, hommes et femmes confondus) ?

Je pense que la jeune génération a en effet le souhait de travailler moins. Cela étant, il faut pouvoir se le permettre financièrement, et ça reste une possibilité pour une partie plutôt privilégiée de la population.