Retour 22 janv. 2020

4 questions à Freskim Lubishtani et Jérémie Nzinga

Freskim et Jérémie, âgés de 22 ans, se sont rencontrés dans le cadre de leur stage au centre d’hébergement collectif pour migrants de Rigot. Freskim, étudiant à la HETS, arrive au bout de sa mission. Quant à Jérémie, titulaire d’un CFC de commerce, il effectue son service civil d’une année à Rigot. Avec Kelly Martino, ancienne stagiaire de la Haute école de santé de Genève (HEDS) de 19 ans, ils ont organisé des activités destinées aux résidents du centre. Rencontre.

1. En quoi consistent vos tâches au quotidien ?

Freskim : Aucun jour ne ressemble à un autre. Quand j’ai été engagé en tant qu’assistant social en intervention collective, on m’a dit que mon cadre de travail serait large, que j’aurai une grande marge de manœuvre et que les initiatives étaient encouragées.

Jérémie : Mes référents sont les intendants du centre. On s’occupe plutôt de la maintenance et de répondre aux besoins quotidiens des résidents. Mais, dans les faits, on est très libres et nos fonctions s’entrecroisent, ce que j’apprécie beaucoup.

2. Quelles activités avez-vous organisées pour les résidents du centre ?

F. et J. : On a commencé avec une visite du Musée d’Histoire Naturelle qui a très bien marché. L’activité était ouverte aux enfants de 7 à 13 ans. Sur les 15 petits du centre, une douzaine a participé ! On était super contents !
On a ensuite enchaîné avec un atelier biscuits de Noël. C’est une idée qui tenait à cœur à Kelly et, le centre de Rigot disposant des équipements adaptés pour cuisiner, c’était d’autant plus pertinent. Durant la même période, on est allés au marché de Noël de Montreux, avec les résidents adultes cette fois-ci. C’est génial de se rendre utile et en même temps de pouvoir prendre du plaisir au travail !

J. : A l’avenir, j’aimerais intégrer 2-3 enfants au club de foot Interstar de Varembé. Je joue et je coache là-bas. Pour moi, le sport est un excellent vecteur d’intégration !

3. Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre ce type d’initiatives ?

F. et J. : En tant que stagiaires, on a plus de temps à disposition et puis le fait qu’on ait à peu près le même âge et qu’on soit sur la même longueur d’ondes a facilité les choses.

4. Pourquoi avoir choisi de travailler avec des personnes migrantes ?

F. : Je suis moi-même né dans un foyer en Allemagne. Je ne m’en souviens pas mais ma mère m’a raconté. Je pense que cela a pesé dans la balance. Mais même si j’aime beaucoup ce métier, j’ai plein de passions et je me laisse la possibilité d’explorer d’autres pistes.

J. : Je suis né ici mais mes parents viennent du Congo. Comme pour Freskim, cela a joué un rôle dans mon choix d’effectuer mon service civil dans ce centre. Le côté social et humain de ce travail me plaît beaucoup. Ici, je me sens utile.

 

Freskim et Jérémie au centre de Rigot