A Bernex, des requérants d’asile sont formés à la réparation de vélos

Dans un local situé sur la rue de Bernex, Claude Poscia, retraité membre du comité de Bernex Accueille, Hashemi et Sadiqi, requérants d’asile d’origine afghane, s’affairent chaque vendredi après-midi à réparer des vélos. Mise à disposition depuis 2019 par la commune très engagée auprès des personnes migrantes, cette ancienne cave de l’Etat de Genève sert aussi de lieu de stockage pour toutes les petites reines en attente de leur nouveau propriétaire.

Des vélos pour les personnes migrantes de la commune
Le projet sert essentiellement à équiper les résidents du Lagnon, centre d’hébergement pour personnes migrantes situé sur la commune. « Ici, nous sommes relativement éloignés du centre-ville, c’est un moyen de transport très utile », explique Claude. « Cette année, nous avons aussi eu de plus en plus de demandes du centre d’Aire voisin, qui accueille des familles ukrainiennes. Nous nous attelons désormais aussi à la réparation de vélos pour femmes et enfants », ajoute ce bénévole à l’origine de cette aventure pour laquelle il a - au départ - vite été secondé par Awni, réfugié syrien installé sur la commune.

Divers financements
Depuis, ce sont Hashemi et Sadiqi qui participent activement. Les deux requérants viennent d’ailleurs tout juste d’être formés par Genève Roule grâce au financement d’une grande fondation genevoise. « Cela permettra d’apporter de la continuité dans ce projet, car à la retraite, je ne suis - de mon côté - pas toujours là », confie Claude. L’idée est aussi que les deux acolytes forment à leur tour d’autres résident-es motivé-es. Cette après-midi-là, Nabi les accompagne. Le matériel neuf utilisé pour les réparations est, quant à lui, acheté grâce à un petit budget de l’Hospice général négocié grâce à assistant social du Lagnon.

Le petit groupe s’occupe de tout de A à Z : récupération de bicyclettes lors des bourses ou chez leurs ancien-nes propriétaires, stockage, réparations et dons aux résident-es après essais. « J’ai vu certaines personnes qui n’étaient jamais montées sur un vélo, il leur faut parfois un petit temps d’apprentissage », raconte, amusé, le bénévole. 

Un projet toujours en quête d’améliorations
S’ils sont très heureux de pouvoir disposer d’un lieu, les réparateurs rêvent de pouvoir trouver un endroit plus lumineux et chauffé en hiver afin de travailler dans des conditions optimales toute l’année et répondre plus vite aux amatrices et amateurs de mobilité douce.