Heureuse employée chez Rolex depuis bientôt une année, Shana a rencontré quelques embûches avant de trouver sa voie.
Après son passage au cycle, Shana entre à l’Ecole de culture générale mais y trouve peu d’intérêt et a beaucoup d’absences. Elle redouble, termine non promue, puis progressivement, se détourne des études pour s’orienter vers une formation pratique: un certificat fédéral de capacité (CFC) dans la petite enfance, l’un des domaines qu’elle affectionne de prime abord. Elle n’y trouve pas son compte et décide alors de se lancer dans un CFC en esthétique, son autre choix. Lors de son expérience, l’institut dans lequel elle travaille l’arnaque littéralement en la sous-payant après avoir prétendu l’inscrire à sa formation.
Le point de rupture
A ce moment, Shana est perdue et décroche. Il faut dire que sur le plan personnel, sa situation n’est pas facile non plus : « Ma maman a été diagnostiquée d’un cancer du sein, ce qui a plongé toute notre famille dans un grand désarroi », se souvient-elle. Shana passe quelque temps au chômage, mais elle n'arrive pas à se lancer véritablement dans quoi que ce soit. Loin de se complaire dans cette situation, la jeune femme n’a alors qu’une seule envie : « je voulais juste me sortir de là ! »
Elle passe la porte de Point jeunes mi 2024, service de l’Hospice général s’occupant des 18-25 ans, sur le conseil de ses voisins. L’assistante sociale qui l’accompagne voit vite le potentiel d’une jeune fille qui a juste besoin de trouver sa voie et lui recommande un suivi à l’agence TRT. « Là-bas, on a fait le point sur ce que j’aimais ou non, sur ce qui m’intéressait plus ou moins », explique Shana.
Une accélération vers l’emploi
C’est alors que tout se précipite : à l’automne 2024, elle fait un stage d’un mois chez Mavala dans l’onglerie. « A ce moment-là, j’avais très peu confiance en moi, je ne savais pas vraiment ce dont j’étais capable, professionnellement. Cette expérience a été géniale, j’ai adoré. Malheureusement, il n’y avait pas de poste pour moi », regrette la jeune fille. Mais regonflée à bloc, elle ne se décourage pas. Toujours accompagnée par l’agence TRT, elle postule à différents endroits, pour, surprise, passer un entretien chez un horloger connu de la place qui l’engage directement !
Depuis janvier 2025, elle est sortie de l’aide sociale et contrôle la résistance des bracelets de montre. « Pendant toute la journée, je cours partout, je ne vois pas le temps passer, c’est ce que j’aime », sourit Shana. Motivée, elle effectue souvent des remplacements en tant qu’aide de gare, autre poste dans la logistique, où elle est appréciée par l’équipe. Récemment, elle a même décidé de reprendre une formation d’employée de stock, métier qu’elle aimerait beaucoup faire par la suite. Shana semble dans son élément, même si elle n’avait jamais pensé à ce domaine avant !
« La prochaine étape pour moi, c’est d’emménager avec mon compagnon », se réjouit-elle.
Enfin, le bon conseil de Shana pour d’autres jeunes qui ne sont pas sûrs de leur voie professionnelle : « faire beaucoup de stages ! »
