Retour 28 mai 2020

Trouver du travail en temps de confinement, c’est possible !

Pendant ces presque deux mois de semi-confinement, la vie a ralenti pour la plupart d’entre nous. D’autres, en recherche d’emploi, ont continué à se démener pour trouver un poste. C’est le cas de Denis, suivi par notre institution, qui a décroché un CDI en plein cœur de la pandémie. Rencontre avec un jeune homme très motivé.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots?
Après avoir obtenu mon CFC de coiffure, j’ai ouvert mon salon à Lausanne avec 2 associés. Au bout de quelques années, j’ai déménagé à Genève pour me rapprocher de ma famille et j’ai alors décidé de quitter l’entreprise pour ouvrir un autre salon, cette fois-ci à Genève. J’ai trimé pour me refaire une clientèle, accepté des missions dans la vente les week-ends. Malgré tous ses efforts, je ne me suis pas versé de salaire pendant 3 mois et mes économies ont fondu rapidement. Je me suis dit que ce n’était pas une vie, qu’il fallait que je me réoriente professionnellement. Comme j’avais déjà de l’expérience dans le commerce, je me suis redirigé dans cette voie.

Quel poste avez-vous décroché?
Le 14 avril dernier, j’ai été engagé à mi-temps en tant que chargé de rayonnage et de sécurité Covid-19 dans un commerce d’alimentation. Au bout de 2 semaines, on m’a proposé d’augmenter mon temps de travail pour passer à plein temps. J’ai accepté, bien sûr !
Pour l’instant, je suis encore à l’essai mais c’est un CDI et ça se passe bien. Mon travail consiste à mettre les produits en rayon mais aussi à accueillir, informer et assurer la sécurité des clients : je suis posté à l’entrée du magasin et je désinfecte les mains des gens, je leur rappelle de respecter les mesures de distance physique et le sens de circulation. La plupart sont sympathiques et même reconnaissants.

Etiez-vous surpris de trouver du travail pendant cette crise?
Non, au contraire ! Je me suis dit qu’il y avait une opportunité à saisir, que pendant que les autres se reposaient, il fallait que je redouble d’efforts dans mes postulations. Mon assistante sociale, Madame Leszczynska qui est au top, m’avait mis en contact avec l’agence de placement trt. C’est mon conseiller à trt qui, au vu de mon expérience dans la vente, m’a suggéré de tenter ma chance dans ce domaine. Pendant la crise, il ne m’a pas laissé tomber. Ca faisait plus de 6 mois qu’il me suivait et même si j’avais dépassé le délai d’accompagnement, il a continué à m’épauler car j’étais très motivé. D’ailleurs, c’est lui qui a proposé mon dossier à l’entreprise qui m’a engagé.

Comment s’est passé le processus de recrutement?
De manière traditionnelle mais en respectant bien les mesures d’hygiène et de distanciation physique. J’ai eu l’entretien le mardi 7 avril. Le jeudi 9, j’ai fait une journée d’essai et le soir-même je signais mon contrat. Avant de commencer à travailler, mon employeur m’a aussi demandé de faire un test de dépistage pour le Covid-19 qui est revenu négatif.

Depuis combien de temps cherchiez-vous un emploi?
Comme j’étais indépendant, je n’ai pas eu droit au chômage et je me suis retrouvé à l’Hospice général pendant presque 3 ans ; pendant ce temps, j’ai effectué des missions ponctuelles, notamment de manutention, mais je n’arrivais pas à trouver un poste en CDI.

Aviez-vous des appréhensions à l’idée de commencer un nouveau travail en cette période particulière?
Pas du tout ! Je suis reconnaissant et heureux de pouvoir travailler ! En plus, mes collègues sont sympas !
 

Denis