Retour 30 oct. 2025

Le BiS évalué comme un outil d'information sociale efficace

Après deux ans d'existence, le Bureau d’information sociale (BiS) confirme son rôle dans la lutte contre le non-recours aux prestations sociales à Genève. Une évaluation menée par l’Université de Genève (UNIGE) et la Haute école de travail social (HETS) met en évidence les effets positifs du dispositif et identifie des pistes pour renforcer son efficacité

Le BiS, mis sur pied au coeur de la crise sanitaire, a pour mission de lutter contre le non-recours aux prestations sociales en offrant un espace d’information et d’orientation ouvert à tous, sans rendez-vous. Après une phase-pilote, deux permanences hebdomadaires accueillent depuis 2023 plus de 900 personnes par année.

Selon le rapport dirigé par les professeurs Jean-Michel Bonvin (UNIGE) et Barbara Lucas (HETS), le BiS "remplit pleinement sa mission". Neuf bénéficiaires sur dix se déclarent satisfaits de leur passage, et plus de 84% jugent le dispositif utile ou compétent pour résoudre leurs problèmes.

Rôle de facilitateur

L’étude met en avant la qualité de l’accueil, la capacité d’écoute et d’explication du personnel, ainsi que la complémentarité des compétences mobilisées. Le BiS agit ainsi comme un véritable trait d’union entre la population et les institutions sociales, facilitant l’accès à des prestations telles que celles de l’assurance maladie, des prestations complémentaires ou de l’Hospice général.

Autre constat marquant: 40% des personnes reçues n’avaient jamais eu de contact avec un service social auparavant. Pour les 60% restants, le BiS représente une étape dans un parcours d’accès déjà amorcé.

Le public s’est ainsi diversifié depuis la pandémie, touchant désormais aussi des personnes a priori bien insérées mais confrontées à des obstacles administratifs ou à une méfiance envers les institutions. Le phénomène du non-recours apparaît donc comme transversal, pouvant toucher toute personne fragilisée à un moment de sa vie.

Développer le dispositif 

Malgré un taux de satisfaction élevé, seuls 38,2% des problèmes trouvent une solution à moyen terme. Le rapport explique cet écart par une non-activation des démarches après la première consultation. Les chercheurs recommandent donc de renforcer les liens entre le BiS et le réseau institutionnel et associatif, afin d’assurer un meilleur suivi et une continuité dans la prise en charge.

Les partenaires du projet, à savoir le Département cantonal de la cohésion sociale, l’Hospice général, le Département de la cohésion sociale et de la solidarité de la Ville de Genève et le Collectif d’associations pour l’action sociale veulent consolider et de développer le dispositif. Ils envisagent déjà des améliorations concrètes: à l'horizon 2026, quelques démarches administratives pourraient être réalisées directement sur place.

Lire également le communiqué de presse

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