Retour 17 mars 2021

Sur la route avec Raphael

Engagé en tant qu’assistant social au début de la première vague de la pandémie, Raphael travaille au centre d’action sociale (CAS) de Champel depuis un an. Lorsqu’il le juge utile ou nécessaire, il se rend au domicile des personnes qu’il accompagne.

Raphael est arrivé au CAS de Champel en mars 2020 après un court passage au CAS des Pâquis.
D’abord engagé à 70 %, il travaille désormais à mi-temps. Il a en effet réduit son taux pour entamer un Master sur Le déterminisme en travail social.

Arrivé en même temps que la pandémie de Covid-19 et la forte hausse des demandes qu’elle a générée, il a su s’adapter aux nouvelles mesures et pratiques mises en place : « Cela demande une organisation particulière. Je reste en contact avec les personnes que je soutiens principalement par e-mail ou par téléphone. Mais je suis toujours disponible pour ceux qui souhaitent me voir ».

Ayant effectué un stage au sein de notre institution lors de sa 2e année à la HETS, Raphael connaissait déjà l'Hospice général à son arrivée. « J'aime ce travail, son côté relationnel. Il permet de mieux comprendre les interactions sociales et j'apprécie la grande autonomie que m'offre l’Hospice général dans mon travail au quotidien ». Cela lui permet de s’organiser au mieux et de pouvoir mettre en place un accompagnement social adapté à la réalité de ses bénéficiaires.

Raphael en véol

Visites à domicile

Ainsi, lorsque cela est utile, Raphael enfourche le vélo mis à disposition par l’institution pour se rendre au domicile de personnes qu’il accompagne. Par exemple, chez un bénéficiaire qui a de la peine à se déplacer ou a des problèmes de santé et pour lequel il est donc peu aisé de se rendre au CAS.
Raphael se déplace également pour les personnes qui ont de la difficulté à gérer leur courrier : « comme elles ne peuvent pas prendre tous les documents avec elles, aller les voir à domicile facilite la gestion de l’aspect administratif ».
Cette démarche lui permet entre autres de prévenir des retards dans le paiement des factures et de mieux se rendre compte des situations particulières. Ainsi, avec ce bénéficiaire qui avait fait une demande de frais exceptionnels pour pouvoir acheter un nouveau lit : « En me rendant chez lui, j’ai tout de suite pu constater que son lit était cassé et que cette dépense était vraiment nécessaire, ce qui aurait été impossible depuis mon bureau ». 

Raphael insiste bien sur le fait que ces visites ont pour but d’aider les personnes qu’il accompagne et qu’elles n’ont aucun objectif de contrôle. « Je demande toujours l’accord de la personne avant de me rendre chez elle. En général, les gens sont contents de me voir et je suis très bien reçu ». Autre effet bénéfique : «cela aide à construire une relation de confiance et permet également d’atténuer le rapport de force qui se met parfois en place entre un assistant social et la personne qu’il soutient. En effet, les bénéficiaires ont tendance à se mettre en retrait par rapport à leur assistant social ». 

Cela étant, il est parfois rude de se confronter à la réalité de certaines personnes très précarisées : « Une fois, j’ai rendu visite à un Monsieur presque aveugle, en semi-curatelle. Son appartement était dans un tel état… une situation très dure, difficile à appréhender ».

Malgré cela, Raphael compte bien continuer à se bouger – au propre comme au figuré – pour ses bénéficiaires !

#journéeinternationaledutravailsocial

Raphael devant le CAS de Champel