Retour 7 oct. 2020

Un atelier de couture éthique à Rigot

C’est une belle histoire qui est en train de voir le jour au centre d’hébergement de Rigot ! Luz Teixeira, couturière-styliste bénévole avec son association « Tisser l’avenir »,  a mis en place un atelier de couture éthique pour personnes migrantes. Celui-ci utilise uniquement des vêtements déjà portés pour les recycler et les personnaliser.

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Un couturier avec un modèle portant son oeuvre

Luz poursuit plusieurs objectifs. Outre sa conscience écologique et sa volonté de donner une deuxième vie aux habits, elle souhaite avant tout aider les migrant·es du domaine de la couture à s’intégrer sur le marché du travail : « je forme les participants aux techniques locales, je leur apprends également le vocabulaire nécessaire pour pratiquer ce métier ici ».

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Cet atelier se déroule deux après-midi par semaine et doit actuellement  s’organiser en raison des mesures sanitaires. En plus de Luz, sept personnes à la fois peuvent ainsi se rendre aux ateliers ;  une équipe de 15 à 17h, une autre de 17 à 19h. En tout, une quinzaine de personnes participent. « J’ai une dizaine de fidèles et quelques infidèles », explique Lux en riant.

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Une couturière avec un modèle portant son oeuvre

En temps normal, elle reçoit des habits de seconde main de la « coordination textile genevoise ». Mais durant la période du COVID-19 et son lot de fermetures, elle a dû se débrouiller autrement. « J’ai puisé dans ma garde-robe et celles de mes amis et amies pour y dénicher des vêtements qui me permettent de poursuivre nos activités ». 
Luz espère pouvoir présenter prochainement les créations de cet atelier lors d’un défilé au festival God as new, à Carouge. Elle pourrait ainsi vendre quelques pièces au bénéfice de son association. Cela lui permettrait de créer un site internet et de subvenir aux frais de l’atelier, comprenant notamment achat de tissu, préparation, lavage, qu’elle prend pour l’instant à sa charge.

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Son rêve ultime serait de « pouvoir créer une coopérative dans laquelle toutes ces couturières et couturiers migrants pourraient travailler ».
Un  premier succès vient d’arriver. En effet, un couple gérant un restaurant a commandé dix-huit tabliers pour son établissement. Gageons, lorsqu’on voit la qualité du travail accompli, que ce n’est que le premier d’une longue série !
 

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